Près de Montpellier. Castelnau-le-Lez : le « collège vintage » Frédéric Bazille vers le futur

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C’était plutôt l’heure de la rentrée -et de la sortie aussi, si chère à Sheila !- ce jeudi 5 septembre 2024 pour le président du Département de l’Hérault, Kléber Mesquida en visite dès 9h au collège Frédéric Bazille, à Castelnau-le-Lez aux portes nord-est de Montpellier, « un établissement vintage », comme l’a dit son truculent vice-président (et maire voisin de Jacou), Renaud Calvat.

Ils ne sont pas venus les mains vides, car soixante-ans après sa construction -en 1965-, ce collège fait un grand saut vers le futur, à la grande satisfaction du paternel et convivial principal, Christophe Cauquil et de son adjoint, Ahmed Kalami : 14M€ ont été débloqués pour une rénovation inédite : démolition d’un bâtiment intérieur, ce qui portera la cour de récréation à 3 600m2 qui sera végétalisée, refonte complète des sanitaires pour prévenir les sécuriser et prévenir le harcèlement dans le cadre du programme pHARe, un deuxième gymnase et installation de pare-soleils pour lutter contre la canicule, la climatisation étant un non-sens, un jardin pédagogique des Ulis.

« Lauréat d’un appel à projets lancé par le Département, le collège castêlnaûvien a porté, avec succès, l’idée d’un jardin d’herbes aromatiques, dont pourrait aussi profiter les élèves en situation de handicap dans le dispositif Ulis, l’Unité localisée pour l’inclusion scolaire.  Pour les douze élèves porteurs de troubles des fonctions cognitives, ce jardin sera un lieu de  reconnexion à la nature et de stimulation des cinq sens qui contribuent à apaiser les troubles du comportement et à traiter l’hypersensibilité », a étayé Kléber Mesquida.

Par ailleurs, le collège Frédéric Bazille fait partie des établissements lauréats (avec Paulhan, Lansargues, Mauguio, Loupian et Jean Perrin à Béziers) de l’opération « On se mobilise pour son collège » ouvert à tous les agents techniques des collèges de l’Hérault dans une démarche s’inscrivant dans le choix de reconnaître le travail de ces agents.

C’est quoi le programme pHARe ?

Le programme pHARe est un plan de prévention du harcèlement à destination des écoles, des collèges et des lycées fondé autour de huit piliers : mesurer le climat scolaire, prévenir les phénomènes de harcèlement, former une communauté protectrice de professionnels et de personnels pour les élèves, intervenir efficacement sur les situations de harcèlement, associer les parents et les partenaires et communiquer sur le programme, mobiliser les instances de démocratie scolaire -CVC, CVL- et le comité d’éducation à la santé, à la citoyenneté et à l’environnement, suivre l’impact de ces actions et mettre à disposition une plateforme dédiée aux ressources.

La politique de prévention s’est ainsi structurée autour du programme de lutte contre le harcèlement pHARe, qui s’appuie aujourd’hui sur un réseau de 400 référents académiques et départementaux, répartis sur tout le territoire pour traiter les situations de harcèlement signalées par les chefs d’établissement et grâce à la plateforme de signalement du 3018 : la communication de ce numéro d’urgence est systématisée à chaque rentrée scolaire dans les carnets de correspondance et autres supports numériques.

« 14M€, ce n »est pas une paille »

« 14M€, ce n’est pas une paille, merci beaucoup M.Mesquida de répondre toujours présent » a reconnu Frédéric Lafforgue, le maire de Castelnau-le-Lez, avouant que « ce choix est d’autant plus significatif en ces temps où l’inflation explose », ce que Renaud Calvat a confirmé illico : « Ce qui coûtait 1M€ revient désormais à 2M€ ». Un geste fort pour les élèves -783 exactement dans 28 classes- et les personnels, une centaine, dont 55 enseignants, des collégiens qui se plient sans se plaindre à cette exigence stricte : on vient sans son portable ou alors le téléphone éteint, y compris dans la cour à l’heure de la récré.

Des annonces faites en présence de Catherine Côme, la directrice académique des services de l’Éducation nationale -Dasen- de l’Hérault depuis un an, du sénateur Jean-Pierre Grand, d’une quinzaine de parents d’élèves, de deux collégiennes de 3ème et de 4ème, d’enseignants dont un professeur d’éducation physique et de cadres du Conseil départemental, qui ont révélé que ce vaste programme de travaux est acté pour dès 2026.

Un Digital Parc

Frédéric Lafforgue a ajouté un bonus : la création d’un Digital Parc, mitoyen du collège François Bazille : « les élèves pourront y aller faire du sport ». Au fil de la visite des lieux, dont la spacieuse salle de restauration scolaire « eh oui, on ne dit plus la cantine ! » a précisé tout sourire le principal, la délégation emmenée par Kléber Mesquida a pris la température avec des échanges à bâtons rompus quelques minutes avant la fin de la récré. Les élèves ont apprécié les conditions de la rentrée et trouvent les plats de la cantine, pardon du restaurant scolaire, dont du bio « appétissants et pas dégueus avec beaucoup de choix ».

Dans une classe mixte, les 26 élèves répartis dans un groupe intimidés par cette soudaine invasion de messieurs en costume-cravate, se sont détendus quand le maître Mesquida a prévenu « Vous pouvez nous gronder si ça ne vas pas ! », suivi du patron du collège : « Si il y a des choses qui ne vont pas, il faut nous le dire ! ». Une collégienne a lancé « Ils sont trop cools les profs », suivie de deux  camarades, l’une avouant « avoir du mal avec les groupes », l’autre « j’ai demandé à rejoindre le groupe de ma meilleure copine, mais ça coince ». Le principal promet de s’en occuper rapidement.

« Favoriser leur intégration dès la 6ème »

Christophe Cauquil est un chef d’établissement heureux : « L’entrée en 6ème s’est bien passée, avec notre initiative de faire visiter en amont le collège aux nouveaux élèves et aux parents. Notre objectif pour eux, mais aussi pour tous les autres collégiens, c’est de favoriser leur intégration. Dans cette mixité sociale dans nos murs qui honore l’établissement, notre défi est de conduire les élèves vers un succès scolaire en étant attentif à chacun d’eux avec des conditions pédagogiques adaptées ».

Kléber Mesquida et Renaud Calvat poursuivent un véritable marathon en visitant d’autres établissements gérés par le Département de l’Hérault pour présenter toutes les nouveautés de « Bien-vivre au collège », offrant aux 57 293 collégiens un cadre d’apprentissage propice à leur bien-être et leur réussite dans leur parcours scolaire, révélant qu’en cette année 2024-2025, près due 43,5M€ ont été investis pour rénover et aménager les collèges existants et en construire de nouveaux plus écologiques.

Ce jeudi, après le collège Frédéric Bazille à Castelnau-le-Lez, puis le collège Vincent Badie à Montarnaud, en présence du maire, Jean-Pierre Pugens, ils se trouvent ce vendredi 6 septembre 2024, au collège Alexandre Laissac à Olargues, en matinée, puis, dans l’après-midi au collège Jean-Jaurès à Saint-Chinian. Le « Plan Collèges » 2021-2028 est plus que jamais en action.

> Prochain article : focus sur les projets du Département de l’Hérault dans les collèges.

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