« C’est un repère dans ce quartier » : après les fusillades, visite du chantier du centre social Jean Paulhan au Mas de Mingue à Nîmes

En plein cœur du quartier Mas de Mingue, là où un homme a été tué par balles il y a quelques jours, élus et associations ont effectué une visite du chantier du centre social Jean Paulhan ce jeudi 17 juillet. Un lieu de vie, cher aux habitants.

« Ici, vous avez vécu un moment de choc, de drame et de terreur. Mais ce centre est un totem, un repère pour ce quartier. En témoignent les nombreuses personnes qui sont venues ici, au lendemain de la fusillade (qui a coûté la vie à un homme de 51 ans, le 10 juillet dernier, sur fond de narcotrafic, NDLR) », entame François Courdil, adjoint au maire, délégué à la politique de la ville et aux centres sociaux.

Un chantier estimé à 2 millions d’euros

Le lieu en question ? Le centre social Jean Paulhan au Mas de Mingue. Depuis le 11 juillet, un centre d’appui psychologique y a été installé pour accompagner les familles encore traumatisées par cette séquence de tirs (voir encadré). Mais ce jeudi 17 juillet, ce n’est pas pour parler de cette cellule qu’une rencontre a été organisée en ce lieu, en présence du maire Jean-Paul Fournier, de Marie-Charlotte Euvrard, sous-préfète et directrice du cabinet du Préfet et de plusieurs élus. Mais pour présenter la 1re phase des travaux de rénovation du centre aux associations et aux familles du quartier.

Un appui psychologique disponible sur rendez-vous

Depuis le 11 juillet, au lendemain de la mort tragique d’un homme de 51 ans, non loin de la mosquée Ibrahim Al Khalil, au sein du quartier, une cellule psychologique a été ouverte au centre social Jean Paulhan. « Depuis l’ouverture, il y a eu une cinquantaine d’entretiens individuels et une cinquantaine de personnes reçues collectivement. Trois personnes ont également été dirigées vers les psychiatres du CHU », présente François Courdil.

Une cellule qui est toujours accessible aux habitants du quartier. Mais depuis ce 16 juillet, les personnes doivent prendre un rendez-vous au préalable au sein du centre social Jean Paulhan.

Depuis octobre 2024, ce bâtiment datant de 1986 fait donc l’objet d’une rénovation énergétique et d’un projet d’extension de 140 m², qui accueillera, d’ici avril 2026, l’annexe de la mairie, mais aussi une salle dédiée aux mariages civils et aux projets multiculturels, en concertation avec les associations. « C’est une façon de créer une cohésion, d’améliorer l’accueil de ces familles », reprend François Courdil, précisant que durant toute la phase des travaux, le lieu restera occupé pour permettre le maintien des activités. Un projet qui s’inscrit dans le nouveau programme national de renouvellement urbain (NPNRU), financé à hauteur de 40 % par l’État, et de près de 60 % par la Ville, pour un coût total de plus de 2 millions d’euros.

« Au-delà de la violence, il y a beaucoup de belles choses »

Des travaux plutôt bien perçus par les familles présentes lors de la visite. « C’est un lieu très fréquenté. Beaucoup de personnes viennent ici, que ce soit pour faire leur papier, participer aux activités ou avoir une aide numérique », précise Nariméne Bouyakoub, habitante du quartier et membre de l’association La Pléiade.

Un espace rassembleur qui permet une certaine forme de résilience à ces habitants. « Tout le monde a été très traumatisé par les tirs. Mais, nous, les habitants du quartier, nous sommes très liés. Car au-delà de cette violence, il y a aussi beaucoup de belles choses qui se font ici », confie une autre maman. Des sorties au festival d’Avignon, à la rivière ou encore du cinéma en plein air sont ainsi proposés au sein du centre. « Pour certains, nos activités sont des rendez-vous. Ils viennent tous les jours. Et quand on ne les voit pas depuis un moment, c’est nous qui allons les voir », précise Adila, animatrice au secteur famille. Une implication des équipes soulignées par l’ensemble des habitants présents, tout comme François Courdil. « Beaucoup auraient pu réclamer leur droit de retrait avec les récents tirs, de peur de vous prendre une balle. Mais pas vous », indique-t-il.

Malgré cette volonté de « dire non à la violence », les mamans reconnaissent qu’un climat anxiogène persiste au sein du quartier. « Quand ma fille descend du bus, elle reste avec moi au téléphone tout le long du trajet. Il nous faut plus de sécurité », explique l’une d’elles. Et si la présence des CRS, venus renforcer temporairement les forces de l’ordre sur le terrain, les rassure quelque peu, tous savent que cela n’est que temporaire. « C’est triste, car à côté de cela, les moments que l’on pense entre nous, entre gens du quartier, sont riches. Il y a une belle cohésion entre nous », conclut Adila.

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